La genèse du problème selon le directeur du Laboratoire de médecine moléculaire de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Richard Béliveau est la suivante :
Les ingrédients qui entrent dans la fabrication des viandes transformées et les aliments avec lesquels sont nourris les animaux sont responsables des propriétés cancérogènes de la viande.
Regardez cette courte entrevue réalisée avec M. Béliveau, l’auteur du livre Aliments contre le cancer.
« Les Argentins consomment en moyenne deux fois plus de viande rouge que les Nord-Américains, mais ils font deux fois moins de cancer colorectal. » — Richard Béliveau
M. Béliveau précise que les animaux argentins sont élevés dans les champs et mangent de l’herbe. « Nous sommes ce que mange ce que nous mangeons », illustre M. Béliveau. Quand on mange des animaux, on a une portion de transformation par le métabolisme de l’animal qui nous affecte au niveau de la santé. »
L’alimentation des animaux, que l’homme nourrit désormais avec des grains de soja et de maïs, a entraîné un débalancement des ratios d’Oméga-3 et d’Omega-6. C’est ce qui est à l’origine de la problématique carnée dans l’alimentation humaine, selon M. Béliveau.
M. Béliveau suggère de mariner les viandes avec de l’huile d’olive, du jus de citron et avec des herbes avant de les cuire. « On réduit d’environ 80 % la formation des amines hétérocycliques », explique-t-il.
La consommation de viande dans des soupes, des sautés ou des couscous est préférable à la consommation d’une « grosse pièce de viande saignante avec un peu de légumes », selon M. Béliveau. « C’est la surconsommation qui est toujours problématique », ajoute-t-il.
Le CIRC relève que la question de la consommation de viande se pose d’autant plus qu’elle a tendance à augmenter dans le monde, en particulier dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.
L’agence de l’OMS ne tire pas non plus la conclusion qu’il faut devenir végétarien, car, fait-elle savoir, « les régimes végétariens et les régimes carnés ont des avantages et des inconvénients différents pour la santé ».
Cliquez-ici pour consulter l’entrevue complète.
Les propos de M.Béliveau appuient ceux de notre collaboratrice Aglaée Jacob MS,RD. Cliquez-ici pour consulter son article sur le même sujet.
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