De quoi va-t-on parler dans les médias en 2018 côté alimentation? Que va-t-on manger? Quels nouveaux produits apparaîtront sur les tablettes de nos épiceries? Catherine Lefebvre, nutritionniste,vous présente les 7 tendances alimentaires à surveiller au cours de la prochaine année.
1) Les fructanes, le nouveau gluten
Les fructanes, un type de sucre non digestible, expliqueraient une partie des maladies induites par le gluten (pas la maladie céliaque), parfois difficiles à diagnostiquer et à traiter. On les aurait confondus au gluten, car ils se retrouvent dans entre autres dans le blé, mais aussi dans certains légumes, comme l’oignon, l’ail et l’asperge.
2) Des insectes dans notre assiette?
Il existe déjà des barres protéinées à base de poudre de grillons sur le marché, mais nous verrons certainement apparaître en 2018 de nouveaux produits transformés incluant cette protéine peu coûteuse et respectueuse de l’environnement.
3) Les super aliments en poudre
Que ce soit la poudre de maca, le curcuma, l’açaï ou le kale, on tentera de vous convaincre qu’il est super facile d’ajouter un soupçon d’antioxydants un peu partout dans votre alimentation. Certaines poudres seront même additionnées de vitamines, de minéraux et d’autres produits de santé naturels pour les rendre encore plus intéressantes. Méfiez-vous! Ce n’est que de la poudre aux yeux!
4) Moins de déchets et plus de vrac
Manger de façon responsable, c’est bien plus que de manger bio et local. C’est aussi être conscient des déchets que l’on produit. En 2018, pensez à vous approvisionner avec les aliments en vrac et utilisez plus d’emballages réutilisables, comme les sacs à collations en tissu.
5) Les mocktails
Il est de moins en moins tabou d’affirmer qu’on préfère ne pas boire d’alcool, et pas seulement parce que l’on est enceinte ou alcoolique en rémission. Cette tendance s’est aussi étendue jusqu’aux bars et restaurants, puisqu’il n’est pas rare de voir des mocktails, des cocktails sans alcool, sur leur carte de boissons.
6) Aliments contenant du cannabis
Dès juillet 2018, le cannabis sera légalisé au Canada. En plus de pouvoir inhaler cette substance, les Canadiens de 18 ans et plus (ou 21 ans et plus, selon les provinces) pourront aussi en manger en l’intégrant à leurs aliments. Une variation sans doute appétissante pour l’industrie alimentaire. Reste à voir comment réglementer ce type de produits, s’ils se retrouvent sur les tablettes d’épicerie.
7) Les eaux aromatisées
Pendant que les instances de santé publique tentent de trouver des solutions pour réduire la consommation de boissons sucrées, les embouteilleurs adaptent leurs offres en vous offrant plus de choix d’eaux aromatisées, plates ou gazéifiées, et de thés froids, comme le kombucha. Sachez toutefois que les édulcorants ne sont pas un meilleur choix, notamment puisqu’ils entretiennent le goût pour le sucre. Et que même si elles sont bio, sans gluten et véganes (ou autres allégations sans bon sens), ces eaux sont parfois aussi sucrées. Conseil d’ami : aromatiser votre eau vous-même avec des herbes fraiches ou des morceaux de fruits.
Catherine Lefebvre, nutritionniste, conférencière, auteure de Sucre, vérités et conséquences, ainsi que des livre de recettes, Choux et Les Carnivores infidèles, j’affectionne particulièrement les acteurs alimentaires, ceux qui nous nourrissent chaque jour, qu’ils soient chez nous ou à l’autre bout du monde. Je m’intéresse également à tout ce qui touche aux innovations alimentaires, celles qui unissent l’univers de la bouffe à celui de la techno dans le but d’améliorer notre santé, celle de la planète et d’optimiser les conditions de travail de tous les acteurs alimentaires.