Communiqué de presse: Centre des Produits de la Mer de Norvège (réponse au reportage sur France 2 haute toxicité des poissons d’élevage)

Centre des Produits de la Mer de Norvège a tenu un communiqué de presse suite au reportage haute toxicité des poissons d’élevage sur France 2.

 

Voici le lien pour y accéder:

https://www.poissons-de-norvege.fr/Articles/France/Jeudi-7-novembre,-Envoy%C3%A9-Sp%C3%A9cial-a-diffus%C3%A9-un-reportage-intitul%C3%A9-%22Poisson-%C3%A9levage-en-eaux-troubles%22.-La-Norv%C3%A8ge-r%C3%A9pond

 

Mais voici le contenu du communiqué de presse :

Suite au reportage d’Envoyé Spécial « Poisson : élevage en eaux troubles » diffusé jeudi 7 novembre à 20h45 sur France 2, nous souhaitons vous apporter des rectifications quant aux accusations erronées et non fondées de ce reportage.

Le reportage reflétait un seul point de vue. Le programme n’a pas laissé la parole au secteur aquacole, aux autorités ou aux instituts de recherche qui ont fait l’objet de graves accusations dans le reportage.

M. Kurt Oddekalv est présenté comme l’un des environnementalistes les plus respectés en Norvège. C’est complètement faux. Les méthodes de M. Oddekalv ont été ouvertement critiquées par des associations environnementales reconnues telles que WWF Norvège, Bellona et la Société Norvégienne de Conservation de la Nature. Monsieur Oddekalv est un activiste qui milite depuis des années contre l’aquaculture, et il est connu pour énoncer de fausses informations afin de promouvoir et défendre son opinion.

Toutes les informations qui suivent se basent sur des principes fondamentaux au sein de l’aquaculture norvégienne : une activité transparente, réglementée et contrôlée. La priorité pour la Norvège est de proposer des produits sains et sûrs à la consommation. Le consommateur peut à tout moment obtenir des informations :

  • Tous les tests effectués sur le Saumon d’élevage      norvégien sont faits en accord avec la législation européenne et      norvégienne. Ils sont rendus publics sur le site web du NIFES : https://www.nifes.no/sjomatdata/?lang_id=2. Le NIFES est un      institut de recherche indépendant (partie de l’Université de      Bergen) qui a été mandaté pour contrôler la sécurité alimentaire des      produits de la mer en Norvège. C’est l’équivalent de l’ANSES en France en      matière de produits de la mer.
  • Le Centre des Produits de la Mer de Norvège se tient à      disposition pour répondre aux questions des consommateurs à travers      l’adresse mail suivante : norge.fr@seafood.no
  • En France, l’ANSES (Agence nationale de sécurité      sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié      une recommandation sur la consommation de produits de la mer. Il est      recommandé de consommer 2 portions de poissons par semaine, dont un      poisson gras ; saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée…
  • https://www.anses.fr/fr/content/manger-du-poisson-pourquoi-comment
  • https://www.anses.fr/fr/content/poissons-et-produits-de-la-p%C3%AAche-synth%C3%A8se-des-recommandations-de-l%E2%80%99agence

1. Sur le système de sécurité alimentaire

Pour quelles raisons peut-on faire confiance au système de sécurité alimentaire norvégien ?

  • Le dispositif norvégien de sécurité alimentaire est      entièrement harmonisé avec la législation européenne, et l’ESA (l’Autorité      de surveillance de l’Association Européenne de Libre-Echange) veille à ce      que la Norvège respecte ces régulations.
  • La Norvège garantit la sécurité alimentaire par une      approche scientifique. Cette approche se fonde sur 4      principes :
  1. Fournir de l’information : uniquement à partir des      études et rapports scientifiques
  2. Evaluer les risques : cette évaluation est      réalisée par des institutions scientifiques indépendantes :      L’Autorité Européenne sur la Sécurité Alimentaire (EFSA) (https://www.efsa.europa.eu/), le Comité      scientifique norvégien pour la sécurité alimentaire (https://www.english.vkm.no/) et d’autres      institutions mandatées par le gouvernement norvégien.
  3. Gérer les risques : En Norvège, l’autorité      compétente est l’Autorité Norvégienne de Sécurité Alimentaire (https://www.mattilsynet.no/language/english/). La gestion des risques      peut être encadrée par de nouvelles législations (ex : les limites      maximums autorisées ; ou les avertissements adressés aux      consommateurs).
  4. Contrôler : il y a des contrôles à tous les niveaux de la chaîne      de production alimentaire. Le programme de surveillance, exigé par la      législation européenne (Directive 96/23) est l’un des contrôles officiels      de la production aquacole. Les résultats de ces contrôles sont rendus      publics sur NIFES.no

2. Sur l’usage de médicaments

2.1 Dans quels cas administre-t-ondes antibiotiques aux saumons d’élevage ?

  • Aucun médicament ou antibiotique n’est administré de      manière préventive dans l’alimentation des saumons.
  • L’utilisation des antibiotiques a ainsi chuté de 99%      depuis les années 90 alors que la production de saumon sur la même période      a augmenté de 50 000 tonnes à 1 million de tonnes. En 2012, moins      d’un pour cent des saumons ont été traités avec des antibiotiques.
  • L’utilisation des antibiotiques est scrupuleusement      surveillée : ils ne peuvent être administrés qu’en dernier recours,      et sur autorisation vétérinaire.
  • Les saumons traités sont obligatoirement placés en      quarantaine, avant d’être autorisés à la vente. La quarantaine accorde      à l’organisme plus de temps pour évacuer tous les résidus de traitement. Le      saumon norvégien est contrôlé selon les régulations européennes concernant      les résidus de substances non-désirables. Des résultats récents informent      que le saumon norvégien est parfaitement sûr et sain. https://www.nifes.no/index.php?page_id=&article_id=4169&lang_id=1

2.2 Qu’est-ce que le diflubenzuron ? Pourquoi l’utilise-t-on dans le cadre de l’aquaculture du saumon ?

  • Le diflubenzuron est parfois utilisé, dans des limites      très strictes et uniquement sur ordonnance vétérinaire, pour traiter les      saumons pour les poux de mer.
  • L’utilisation du diflubenzuron été approuvée par      l’UE pour      lutter contre le pou de mer dans les élevages de saumon à une limite      maximale de résidus de 1000 µg/kg. En 2012, aucun résidu de      diflubenzuron n’a été détectée dans le saumon norvégien.
  • Le pou de mer est un parasite qui existe naturellement      en milieu marin. Il vit du mucus de la peau de saumon, et concerne autant      les saumons sauvages que les saumons d’élevage.
  • La méthode de traitement la plus utilisée consiste à      introduire un « poisson nettoyeur » (dit « vieille      commune ») dans les bassins.  Les poissons nettoyeurs mangent      les poux présents sur la peau du saumon.
  • Dans l’objectif de garantir la sécurité alimentaire, un      programme important de surveillance des poissons d’élevage est mené par      l’Autorité norvégienne de la sécurité alimentaire depuis 1994, en accord      avec la législation européennes. A raison de 11 000 tests tous les      ans, aucun résidu de diflubenzuron n’a jamais été détecté dans le saumon      d’élevage norvégien.

 

2.3 Pourquoi est-il possible de trouver des traces d’endosulfan, un pesticide interdit par l’UE, dans le saumon norvégien?

  • L’endosulfan n’est pas utilisé dans l’aquaculture en      Norvège ; son utilisation est interdite au sein de l’Union Européenne      et en Norvège.
  • En raison des quantités limitées de ressources marines,      et dans le souci de trouver des ressources plus durables, le secteur      aquacole utilise des matières premières d’origine végétale dans      l’alimentation des saumons. Des résidus de pesticides dans les matières      premières achetées aux pays d’Amérique du Sud et d’Asie peuvent se      retrouver sous forme de traces dans les aliments pour animaux utilisés en      UE et en Norvège.
  • Pour assurer la sécurité alimentaire des consommateurs,      une limite a été établie par les autorités sanitaires européennes. La      limite maximum autorisée pour l’endosulfan est de 0,05 mg/kg pour      l’alimentation des poissons, la moitié de ce qui est autorisé dans      l’alimentation des élevages terrestres (0,1 mg/kg).
  • Selon les conclusions de l’EFSA (Autorité européenne de      sécurité des aliments) et de la Commission, l’endosulfan dans les aliments      pour saumons n’est pas un facteur de risque, ni pour la santé humaine, ni      pour le bien-être des animaux. (Source :https://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/236.htm)

 

3. Sur l’alimentation des poissons

L’alimentation du saumon est composée de protéines marines et végétales, de huiles de poisson et d’huiles végétales, antioxydants, glucides, vitamines et minéraux.

Qu’est-ce que l’éthoxyquine ?  Est-elle dangereuse pour la santé du consommateur ?

  • L’éthoxyquine est un antioxydant approuvé par l’UE en      tant qu’additif dans les aliments donnés aux poissons afin de conserver      leur qualité durant le transport.
  • Le règlement européen n° 2316/98 habilite l’utilisation      des antioxydants tels que l’éthoxyquine dans les aliments pour animaux. Leur      limite maximale seuls ou en combinaison avec d’autres antioxydants est      fixé à 150 mg par kg d’aliment pour poisson. Des résultats      récents du programme de contrôle officiel norvégien sur l’alimentation des      poissons ont montré que les niveaux d’antioxydants, y compris      l’éthoxyquine, étaient bien en deçà des limites européennes.
  • En France, selon un rapport d’expertise de l’ANSES      publié en juin 2011, sur les risques des résidus de pesticides et autres      substances (dont les antioxydants), l’exposition à l’éthoxyquine ne      constitue pas un problème de santé publique (aucun dépassement de la Dose      Journalière Admissible n’étant observé). https://www.anses.fr/fr/content/exposition-alimentaire-aux-substances-chimiques-lanses-publie-les-r%C3%A9sultats-de-la-deuxi%C3%A8me

4. Sur les polluants

4.1 DIOXINES ET PCB

Doit-on s’inquiéter du niveau de POP dans le saumon d’élevage de Norvège ? 

  • La présence de POP – dioxines et PCB inclus – dans le      saumon norvégien est six fois inférieur à la limite définie par      l’UE(moins de 1 ng TEQ/kg pour une valeur limite de 6,5ng TEQ/kg –      source : NIFES[1])
  • Les autorités norvégiennes effectuent des contrôles      réguliers sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour s’assurer      du respect des limites européennes. Les résultats des différents tests      sont publics et accessibles sur le site web du NIFES (National      Institute of Nutrition and Seafood Research[2]). Le NIFES effectue      plus de 11 000 tests chaque année sur les saumons norvégiens, et les      niveaux de POP dans le saumon d’élevage norvégien n’ont jamais excédé les      valeurs limites de l’UE.
  • Le NIFES a confirmé que les niveaux de POP trouvés      dans le saumon d’élevage norvégien n’ont cessé de diminuer, et ont chuté      de deux tiers depuis 2004.
  • Sur l’étude de Jérome Ruzzin sur le lien entre      la consommation de saumon d’élevage et l’obésité et le diabète :      L’étude consistait à nourrir des souris avec du saumon d’élevage pendant 8      semaines. Elle poussait à l’extrême un régime alimentaire afin d’en      étudier plus rapidement les effets. Si l’on devait manger les mêmes      quantités que celles utilisées dans cette étude, cela consisterait à      manger du saumon à tous les repas chaque jour pendant 2 mois. Personne ne      devrait avoir un régime alimentaire aussi extrême. Les recommandations      officielles de consommation visent à éviter ce genre de comportement. Les      co-auteurs de cette étude ont déclaré que celle-ci ne pouvait conclure que      la consommation du saumon provoquait l’obésité et le diabète.

[1]https://www.nifes.no/sjomatdata/?lang_id=2

[2]https://www.nifes.no/index.php?page_id=126&article_id=3390&lang_id=2

4.2 MERCURE ET METAUX LOURDS 

Y’a-t-il des traces de mercure et métaux lourds dans le saumon d’élevage norvégien ?

  • On retrouve des traces de mercure et métaux lourds dans      l’ensemble des poissons, d’élevage ou sauvages, puisqu’on retrouve ces      éléments dans les mers et rivières.
  • L’ANSES a conclu que le taux moyen retrouvé dans la      chair des poissons est inférieur à la dose journalière tolérable définie par      l’Organisation mondiale de la santé,c’est-à-dire qui peut être      quotidiennement ingérée par le consommateur sans effets néfastes pour sa      santé.
  • Le saumon d’élevage norvégien ne fait en aucun cas      partie des poissons les plus contaminés (requins, lamproies,      espadons, marlins et sikis); ou susceptibles d’être fortement      contaminés (baudroies, lottes, loup de l’Atlantique, bonite, anguille      et civelle, empereur, grenadier, flétan de l’Atlantique, raies, dorade,      thon…). (Source: ANSES[1]). Enfin, le      taux relevé par le NIFES dans la chair des saumons d’élevage norvégiens en      2012 s’élevait à 0.016 mg/kg alors que les autorités européennes limitent      à 0.5 mg/kg. [1]https://www.anses.fr/fr/content/consommation-de-poissons-et-exposition-au-m%C3%A9thylmercure

Pour rappel :

  • En France, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de      l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande      quant à elle de manger du poisson au moins 2 fois par semaine combinant un      poisson riche en oméga-3, tel que le saumon, et un poisson maigre.
  • L’étude publiée conjointement par le FAO et l’OMS en      2010 sur les bénéfices et les risques de la consommation de poissons,      souligne que la consommation modérée de poissons gras (1 à 2 portions de      100g par semaine) est essentielle à notre santé. Elle conclut aussi que,      quel que soit l’espèce de poisson, les bénéfices pour la santé sont      supérieurs aux risques jusqu’à 7 portions de 100g par semaine (Lien      vers cette étude : https://www.fao.org/food/food-safety-quality/a-z-index/benefits-fish/fr/

5. Sur la malformation des cabillauds

Les malformations témoignent-elles de mutations génétiques ?

  • Les cabillauds avec des malformations ont toujours      existé, même à l’état sauvage. Ce n’est pas un phénomène qui est      apparu avec l’élevage de cabillaud.
  • Les malformations ne sont pas des mutations génétiques.      Le cabillaud d’élevage et le cabillaud sauvage disposent des mêmes gènes.      Les malformations que les cabillauds d’élevage peuvent développer à un      stade précoce de leur vie, ne sont aucunement transmises aux générations      suivantes (Source: Atle      Mortensen, 2010 – Nofima, Food Research Institute of Food). https://nofima.no/en

Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez joindre le Centre des Produits de la Mer de Norvège sur : norge.fr@seafood.no

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