Choisir des viandes de pâturage pour votre santé, celle des animaux et de la planète.
Si vous vous préoccupez de votre santé, vous savez déjà que porter attention à ce que vous mettez dans votre assiette peut faire une grande différence pour votre bien-être.
Mais saviez-vous que, ce que mangent les animaux est tout aussi important pour votre santé ? En effet, car l’alimentation des animaux peut affecter la valeur nutritionnelle de vos aliments.Les viandes de pâturages offre un meilleur bien-être aux animaux et à la planète.
Les animaux d’aujourd’hui mangent du fast food
Les humains ne sont pas fait pour consommer des aliments transformés ! Les vaches, les poules, les porcs et les poissons ne sont pas fait non plus pour manger du blé, de l’orge, de l’avoine, du soya et du maïs (surtout que le soya et le maïs sont souvent génétiquement modifiés ou OGM).
Donner ce genre de « fast food » aux animaux est économique et aide les producteurs traditionnels à maximiser la croissance des animaux en peu de temps pour augmenter leur marge de profits.
Mais à quel prix?
Viandes de pâturage = meilleure valeur nutritive
Les animaux qui ont la chance d’être nourris de la façon qui convient le plus à leur espèce sont en meilleure santé et nous donne davantage de nutriments qui contribuent à la nôtre. Saviez-vous que les ruminants, tel que les vaches, devraient recevoir une alimentation à 100% d’herbe, sans aucun soya et céréales ?
Plus d’oméga-3 et moins d’inflammation
Saviez-vous que les oméga-3 ne sont pas seulement présents dans le poisson ? Sachez d’abord, que le bœuf d’élevage conventionnel nourri aux céréales contient très peu d’oméga-3 et qu’il a tendance à avoir un effet inflammatoire à cause de son ratio déséquilibré d’oméga-6 sur oméga-3.
Cependant, les choses sont bien différentes avec le bœuf de pâturage nourri à l’herbe.
La viande de pâturage vous offre deux à quatre fois plus de ces précieux gras oméga-3 comparativement au bœuf d’élevage conventionnel. L’oméga-3 est bien connu pour ses effets anti-inflammatoires bénéfiques pour le bon fonctionnement du cerveau, une meilleure humeur, un cœur et des artères plus en santé ainsi qu’un diminution des douleurs musculaires et articulatoires souvent liées à un excès d’inflammation.
Plus de nutriments par bouchée
En plus de vous apporter davantage d’oméga-3, des études scientifiques montrent que le bœuf nourri à l’herbe apporte quatre fois plus de vitamine E et trois à cinq fois plus d’acide linoléique conjugué que le bœuf nourri aux céréales.
La vitamine E est un antioxydant important qui contribue à ralentir le vieillissement et à prévenir le risque de maladies cardiovasculaires. Quant à l’acide linoléique conjugué, il s’agit d’un gras unique aux propriétés anti-cancérigènes qui se trouve presqu’exclusivement dans les viandes de ruminants nourris à l’herbe ainsi que le gras de leurs produits laitiers.
En plus de ça, vous pouvez compter sur une dose élevée en fer, zinc, vitamines B, beta-carotène, magnésium, potassium et sélénium. C’est ce qu’on appelle en avoir pour son argent !
Les animaux de pâturage pour la santé de nos sols et de la planète
Un des arguments fréquemment mentionné contre la consommation de viande a trait à la plus grande quantité de ressources nécessaire pour produire le même nombre de calories d’aliments d’origine animale plutôt que végétale.
Cet argument est tout à fait valide pour les élevages conventionnels de viande où les animaux sont confinés à l’intérieur dans de petits enclos et nourris de céréales qui demandent beaucoup de ressources pour être cultivées, récoltées et transportées.
Toutefois, cet argument ne s’applique pas à la viande de pâturage.
Les animaux élevés en pâturage sont non seulement plus heureux en étant libres de bouger et de profiter des doux rayons du soleil, mais ils ont également la capacité de fixer le carbone dans les sols et d’en augmenter la biomasse.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Nos sols sont appauvris par l’agriculture moderne qui cause une désertification graduelle de nos terres. En plus, les produits chimiques et pesticides utilisés pour maximiser les rendements polluent la planète de nos enfants.
Heureusement, des études de l’Institut Savory montrent que le broutage de l’herbe de ruminants et l’action de leurs sabots sur le sol sont nos meilleurs outils pour restaurer la santé de nos sols. Et aucun produit chimique n’est nécessaire puisque l’herbe pousse naturellement dans les pâturages.
Vos choix alimentaires peuvent faire une différence
La meilleure façon d’améliorer notre santé, celles des animaux et celle de notre planète est de faire des choix alimentaires intelligents.
Il est important de prendre le temps de se poser les bonnes questions :
D’où proviennent nos aliments ? De quel type d’élevage proviennent nos viandes ?
Encouragez les agriculteurs qui respectent leurs animaux et l’environnement.
Ensemble, nous avons le pouvoir d’améliorer le système de production des aliments un repas à la fois.
Aglaée Jacob, MS, RD
/https://www.monepicierbio.ca/qualite-de-viande/
Bio de l’auteur : Aglaée Jacob est diététiste-nutritionniste et a obtenu un baccalauréat ainsi qu’une maîtrise en Nutrition à l’Université Laval. C’est lorsque sa santé a commencé à souffrir après un diagnostic de SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) et de problèmes digestifs chroniques (intolérance au gluten et syndrome des intestins irritables) qu’Aglaée s’est lancé dans une quête approfondie et sans fin pour trouver la meilleure façon de manger. L’alimentation paléo qu’elle a adopté en 2010 lui a permise de regagner sa santé et d’aider des centaines d’autres personnes à en faire de même. Elle a publié « Digestive Health with REAL Food » en 2013 (en anglais) et vient maintenant tout juste de publier son premier livre en français « Je me mets au paléo » en 2015. Vous pouvez la trouver sur son blog JeMeMetsauPaleo.com.
Avertissement: Les propos de la nutritionniste-diététiste Aglaée Jacob ne devraient pas être interprétés comme des recommandations nutritionnelles ou médicales. L’information partagée dans ses billets ne devrait jamais être utilisée pour diagnostiquer ou traiter une condition médicale et n’est donnée qu’à titre informatif. Il est suggéré de toujours discuter tout changement par rapport à votre alimentation et à votre santé avec votre médecin et équipe médicale.
Références:
- Robinson J. Health Benefits of Grass-Fed Products. Eatwild.com website. 2009. (accessed January 2012)
- The Weston A. Price Foundation. Find a Local Chapter. The Weston A. Price Foundation website. 2012. (accessed January 2012)
- Keith L. The Vegetarian Myth: Food, Justice and Sustainability. 2009.
- Rule DC, and al. Comparison of Muscle Fatty Acid Profiles and Cholesterol Concentrations of Bison, Beef, Cattle, Elk and Chicken. Journal of Animal Science. 2002; 80: 1202-1211. (accessed January 2012)
- Karsten HD, et al. Vitamins A, E and fatty acid composition of the eggs of caged hens and pastured hens. Renewable Agriculture and Food Systems. 2010; 25(1): 45-54.
- Cordain L, et al. Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century. Am J Clin Nutr. 2005; 81: 341-54.
- Savory A. How to fight desertification and reverse climate change. TEDtalk. Accessed online (May 8, 2015): https://www.ted.com/talks/allan_savory_how_to_green_the_world_s_deserts_and_reverse_climate_change?language=en.