La viande biologique de poulet et de porc contient 33% moins de bactéries résistantes aux antibiotiques

Québec, jeudi 6 septembre 2012 – Source AMVPQ d’a­près un ar­ti­cle du Nouvel Observateur

Manger bio, c’est bon pour la santé. C’est un fait. Ceci étant dit, une équipe de médecins de l’Université américaine de Stanford a étudié un ensemble d’enquêtes qui tentent de prouver les bénéfices réels d’une alimentation biologique sur la santé.

Leur conclusion : il n’y a pas de preuve tangible sur les bienfaits sanitaires de ce type d’alimentation sauf pour l’exposition aux pesticides et aux bactéries résistantes.

Les aliments biologiques ne contiennent que peu ou pas de pesticides. Toutefois, sur le plan nutritionnel, aucune différence avec les aliments qui ne sont pas biologiques.

Même s’il n’y a pas ou peu de différence nutritionnelle entre l’alimentation bio et celle qui ne l’est pas, les gens adoptent le bio pour d’autres considérations tout à fait valables pour tenir compte de leurs valeurs environnementales, par exemple, ou pour encourager une façon de faire et de vivre de l’agriculture.

La découverte la plus intéressante, concernant le bio, concerne les bactéries résistantes aux antibiotiques. L’étude des médecins de Stanford rapporte que le risque de présence de bactéries résistantes à plusieurs antibiotiques est 33% plus élevé dans le poulet ou le porc non biologique. C’est un tiers de plus.

Lorsqu’on administre des antibiotiques aux animaux non malades pour les faire grossir plus vite, on n’est plus en agriculture biologique. Cette pratique est actuellement remise en cause car on la soupçonne de contribuer à augmenter la résistance des bactéries aux antibiotiques. L’étude de Stanford vient ajouter un argument pour une utilisation plus judicieuse des antibiotiques dans l’élevage et fait ressortir les bienfaits de l’élevage biologique ou, à tout le moins, avec une utilisation adéquate des antibiotiques.

L’agriculture biologique est en progression constante partout en occident car les gens se préoccupent de leur alimentation et de leur santé. Être moins en contact avec des bactéries résistantes aux antibiotiques, c’est assurément contribuer à demeurer en santé. C’est aussi un rappel important qu’il faut toujours faire cuire adéquatement la viande qu’elle soit bio ou pas.

Ricardo Codina

https://www.amvpq.org/index.cfm?p=news&id=420